vendredi 24 juillet 2009

Caveman chez McDonald

L‘alimentation paléolithique n’est ni une religion, ni un dogme. Même si vous désirez y adhérer fidèlement, les écarts ne sont certainement pas un crime. Mais si vous êtes sérieux dans votre démarche et tenez à continuer sur cette voie autant que vous le pouvez, il faut parfois faire preuve d’ingéniosité et de flexibilité.

Dans n’importe quel restaurant digne de ce nom, il est toujours possible de manger paléo tout en profitant d’un excellent repas (exception faite des restos végétariens qui utilisent céréales et/ou légumineuses comme base pour la plupart de leurs plats).

Qu’elles soient italienne, française, grecque ou asiatique, toutes les cuisines du monde comprennent des plats à base de viande (ou volaille ou poisson, bien entendu), accompagnée de légumes. Il importe par contre de spécifier qu’on ne veut ni pommes de terre, ni riz. Dans la plupart des cas, on se fera un plaisir d’augmenter la portion de légumes ou de salade.

Là où les choses se compliquent, c’est dans le domaine de la restauration rapide. À moins de se rabattre sur les nouvelles salades qui sont en vogue ces derniers temps, les sandwichs et burgers font nettement moins paléo. Mis à part quelques établissements aux États-Unis qui ont embarqué dans le mouvement Atkins (qui préconise d’éviter les féculents), il est rarement possible de commander une boulette de viande emballée dans une feuille de laitue.

Mais pourquoi laisser ce simple état des choses nous arrêter? Faisons-le nous-mêmes!

Suffit de déballer le sandwich, retirer le pain, et se servir du papier pour le tenir sans trop se salir. Et le tour est joué! Bien sûr, vos voisins de table vous regarderont peut-être d’un drôle d’air, mais tant pis! Si votre santé vous tient à coeur et que vous avez vraiment faim, une petite boulette de viande ou une poitrine de poulet grillée toute nue valent mieux qu’un estomac qui gargouille!

Dans les aires de restauration qui offrent un grand éventail de comptoirs alimentaires (comme celles des centres commerciaux, par exemple), une brève enquête vous permettra de rapidement trouver à vous sustenter. Oubliez les pâtes et pizza, de même que les hot dogs. Dirigez-vous plutôt vers les restos asiatiques qui peuvent pour servir un plat de crevettes et brocoli, ou encore le libanais qui vous servira un shawarma avec salade. Si vous êtes chanceux, vous trouverez peut-être même un indien qui aura à vous offrir un bon curry de poulet et de légumes. Le tout sans riz, nouilles ou pommes de terre, bien sûr.

Lorsqu’on se voit invité chez des amis, la situation peut se corser. Pendant de nombreuses années, les gens qui devaient suivre des régimes alimentaires particuliers avaient tendance à refuser de telles invitations. Mais pourquoi se priver? Désormais, il est parfaitement bien vu de mentionner à nos hôtes que nous avons une façon inusité mais très saine de nous alimenter, et qui surtout constitue le summum de la simplicité. Viande et légumes, rien de plus. Il est aussi acceptable de demander ce qu’il y aura au menu, ou, à la rigueur, d’offrir d’apporter un plat.

Et puis, qu’est-ce qui est le plus important, le fait de manger ou la joie de se retrouver entre amis? Trop d’emphase est souvent mise sur les quantités de nourriture qui semblent désormais obligatoire de servir lorsqu’on reçoit des des invités. Les nombreuses émissions de télé, les livres de recettes qui inondent le marché et les multiples magazines qui abondent aussi dans ce sens nous font parfois perdre de vue le fait que non, la qualité d’une rencontre ou d’une sortie ne dépend pas uniquement de la bouffe qui nous sera servie.

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