mercredi 4 novembre 2009

L'alimentation paléolithique et la sclérose en plaques

Beaucoup de controverse entoure encore la nutrition en tant que cause de certaines maladies auto-immunes.

La sclérose en plaques est l'une de ces maladies.

La série de vidéos suivante propose une cause et une solution possible: Conférence du Dr Loren Cordain (en anglais seulement, désolé).

À vous de décider ce que vous ferez de cette information.

lundi 26 octobre 2009

Des réponses à tout ce que vous avez toujours voulu savoir (ou presque...)


De temps à autre, il m'arrive au fil de mes recherches de tomber sur de petites merveilles. En voici une que je m'empresse de partager.

Vous êtes-vous déjà demandé:
- Que reste-t-il des chasseurs cueilleurs d'aujourd'hui?
- La quête de nourriture a-t-elle dirigé l'évolution?
- Le régime préhistorique était-il équilibré?

Et bien d'autres?

Eh bien, vous trouverez réponse à ces questions ici.

J'élaborerai plus amplement sur quelques-unes de ces questions dans de prochains articles.

jeudi 15 octobre 2009

Intolérances ou vestiges de notre alimentation ancestrale?


Il fut un temps où les gens se faisaient dire par leur médecin : « Vous avez une intolérance au lactose… vous devriez cesser de consommer des produits laitiers.» De nos jours, le discours a changé pour : «Vous avez une intolérance au lactose… Prenez Lactaid! Prenez de ces capsules qui vous aideront à digérer, ou buvez ce lait modifié qui ne vous posera pas de problèmes! ».

Et on entend au loin le son du tiroir-caisse.

Même chose pour ces patients qui autrefois consultaient pour des problèmes de ballonnements, de maux de ventre et de flatulences, et que l’on soupçonnait être sensibles aux pâtes, pain, etc. On leur conseillait simplement d’éviter ces produits. Aujourd’hui, à moins de symptômes graves, on leur refile plutôt une prescription.

Mais ces soi-disant intolérances méritent-elles vraiment d’être traitées comme une maladie?

De par le monde, plus de 70% des gens sont intolérants au lactose. De leur côté, le blé et autres céréales sont des additions relativement récentes, d’un point de vue évolutif, dans l’alimentation humaine. Devrions-nous nous étonner de voir combien de gens sont incapables de les digérer?

Pourquoi avons-nous aujourd’hui absolument besoin de consommer céréales et laitages, si tout au long de son évolution l’humain a parfaitement réussi à s’en passer?
Car ces intolérances, loin d'être pathologiques, ne sont rien de moins que l'héritage d'un passé pas si lointain, et un signe certain que notre adaptation à ces substances n'est toujours pas complète.

samedi 19 septembre 2009

Gros plan sur... la noix de coco

Longtemps mise au rancart en raison de sa teneur élevée en lipides, la noix de coco retrouve peu à peu ses titres de noblesse, et menace même de bientôt être considérée comme un aliment santé par excellence.

En effet, la noix de coco est composée à près de 80% d'acide gras saturés, que l'on croyait à tort nocifs pour la santé du coeur. Mais des études récentes ont montré que, loin d'être nuisibles, ces acides gras (entre autres l'acide laurique, principal lipide contenu dans le lait maternel) seraient grandement appréciables.

Tous les éléments de la noix sont nutritifs, chacun à sa façon.

L'eau de coco, contenu dans le coeur, est finement parfumée, désaltérante et exerce une action bénéfique sur les reins.

La pulpe, riche en fibre, peut être coupée en morceaux et mangée telle quelle, ou encore râpée plus ou moins finement et incorporée à différentes recettes, par exemple des salades de fruits ou de légumes.

Le lait de coco, obtenu par pression de la pulpe fraiche, agrémente les soupes et curries asiatiques, et est riche en éléments tels que le fer, le manganèse et le cuivre.

L'huile de coco, surtout lorsqu'obtenue par pression à froid de la pulpe séchée, est de loin la plus intéressante. En plus de sa teneur élévée en acide laurique, tel que mentionné ci-haut, elle possède des vertues antiseptiques et est efficace dans la lutte contre les virus et bactéries.

Pour en savoir plus, cliquer ici
et ici:

mardi 15 septembre 2009

Pour ceux et celles qui ne peuvent vivre sans leur purée de pommes de terre


La traditionnelle purée de pommes de terre qui accompagne si bien les viandes est, pour plusieurs, l'une des choses les plus difficiles à abandonner.

Eh non, la pomme de terre n'est pas paléo!

Elle n'a vraiment été introduite dans l'alimentation humaine que lorsque les espagnols l'ont découverte dans les Andes, où elle était cultivée depuis
quelques centaines d'années. Et encore, jusqu'à la fin du 18e siècle, on la réservait au bétail et aux prisonniers. Il faut également tenir compte qu'à l'état cru, la pomme de terre est indigeste et même toxique pour certains.

Que faire alors?

Simple: utiliser du chou fleur! Il suffit de faire cuire une tête de chou-fleur à la vapeur, puis de le mettre en purée au robot culinaire. Un peu d'assaisonnement au goût, un soupçon d'huile de coco pour l'onctuosité, et voilà!

dimanche 30 août 2009

Recette de Nutella paléo

En regardant la liste des ingrédients d'un pot de Nutella, il est facile de constater combien les produits chimiques utilisés ont peu à voir avec une alimentation paléolithique (et peu importe les idioties que l'on essaie de nous faire croire dans le commercial télévisé).

Mais cette tartinade demeure facile à réaliser avec des éléments conformes à notre choix de vie:

- 2 tasses de noisettes émondées (les acheter déjà émondées ou alors retirer le plus de peau possible - voir le vidéo pour la technique)
- 1 cuil. à table de miel
- 3 cuil. à table de cacao
- huile de coco pour obtenir la consistance voulue
(on peut aussi varier la quantité de miel et de cacao, au goût)

La démonstration se voit sur ce vidéo et permet de voir comment émonder les noisettes


dimanche 2 août 2009

L'alimentation paléolithique poussée à l'extrême

Caveman vivait au gré des saisons, qui lui apportaient une nourriture diversifiée en fonction des cycles naturels. Au nord, il n’y avait pas de fraises en janvier, peu de volailles en saison froide. Même sous les latitudes tropicales, les mois pluvieux entrecoupaient les périodes d’abondance. Les bananes et les ananas étaient aussi plus ou moins abondants à certains moments de l’année.
Les oeufs, pour leur part, n'étaient disponible que selon les rythmes de reproduction des oiseaux.


Chez les mangeurs de viande des régions tempérées, le gibier qui ne migrait pas changeait tout de même sa teneur en graisse, qui augmentait à l’approche de la saison froide, pour ensuite totalement disparaitre au printemps suivant.

De nos jours, bien à l’abri dans sa maison chauffée, Moderman n’a pas à se soucier des changements climatiques. La mondialisation de l’agriculture fait en sorte que toutes sortes de produits se retrouvent sur les étagères des supermarchés en tout temps, et les viandes du boucher sont de plus en plus maigres.

Certains facteurs poussent néanmoins plusieurs adeptes de l’alimentation paléolithique à se livrer à un exercice visant à les ramener de plus en plus près des conditions de nos ancêtres. Mentionnons entre autres la nouvelle tendance à consommer des produits locaux, ainsi que l’influence que notre corps subit par le changement de luminosité qui varie à l’année.

Devrions-nous limiter notre consommation de fruits en hiver, et augmenter alors notre ration de viande grasse pour harmoniser notre rythme biologique avec celui de la nature? Est-il justifié de consommer de la laitue en novembre, ou de privilégier le gibier et les noix à l’automne?

Et que dire de la cuisson? Est-il souhaitable de faire sauter les céleri, poivron, tomate et autres végétaux, qui sont parfaitement comestibles à l’état naturel. En fait, aucun des aliments que Caveman consommait n’avait besoin d’être cuit, et la viande faisait partie de son quotidien bien avant qu’il ne découvre le feu.

Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit d’un choix personnel. L’alimentation paléolithique n’est pas une religion, mais bien un régime de vie qu’on peut facilement être adapté chacun à notre façon.

vendredi 24 juillet 2009

Caveman chez McDonald

L‘alimentation paléolithique n’est ni une religion, ni un dogme. Même si vous désirez y adhérer fidèlement, les écarts ne sont certainement pas un crime. Mais si vous êtes sérieux dans votre démarche et tenez à continuer sur cette voie autant que vous le pouvez, il faut parfois faire preuve d’ingéniosité et de flexibilité.

Dans n’importe quel restaurant digne de ce nom, il est toujours possible de manger paléo tout en profitant d’un excellent repas (exception faite des restos végétariens qui utilisent céréales et/ou légumineuses comme base pour la plupart de leurs plats).

Qu’elles soient italienne, française, grecque ou asiatique, toutes les cuisines du monde comprennent des plats à base de viande (ou volaille ou poisson, bien entendu), accompagnée de légumes. Il importe par contre de spécifier qu’on ne veut ni pommes de terre, ni riz. Dans la plupart des cas, on se fera un plaisir d’augmenter la portion de légumes ou de salade.

Là où les choses se compliquent, c’est dans le domaine de la restauration rapide. À moins de se rabattre sur les nouvelles salades qui sont en vogue ces derniers temps, les sandwichs et burgers font nettement moins paléo. Mis à part quelques établissements aux États-Unis qui ont embarqué dans le mouvement Atkins (qui préconise d’éviter les féculents), il est rarement possible de commander une boulette de viande emballée dans une feuille de laitue.

Mais pourquoi laisser ce simple état des choses nous arrêter? Faisons-le nous-mêmes!

Suffit de déballer le sandwich, retirer le pain, et se servir du papier pour le tenir sans trop se salir. Et le tour est joué! Bien sûr, vos voisins de table vous regarderont peut-être d’un drôle d’air, mais tant pis! Si votre santé vous tient à coeur et que vous avez vraiment faim, une petite boulette de viande ou une poitrine de poulet grillée toute nue valent mieux qu’un estomac qui gargouille!

Dans les aires de restauration qui offrent un grand éventail de comptoirs alimentaires (comme celles des centres commerciaux, par exemple), une brève enquête vous permettra de rapidement trouver à vous sustenter. Oubliez les pâtes et pizza, de même que les hot dogs. Dirigez-vous plutôt vers les restos asiatiques qui peuvent pour servir un plat de crevettes et brocoli, ou encore le libanais qui vous servira un shawarma avec salade. Si vous êtes chanceux, vous trouverez peut-être même un indien qui aura à vous offrir un bon curry de poulet et de légumes. Le tout sans riz, nouilles ou pommes de terre, bien sûr.

Lorsqu’on se voit invité chez des amis, la situation peut se corser. Pendant de nombreuses années, les gens qui devaient suivre des régimes alimentaires particuliers avaient tendance à refuser de telles invitations. Mais pourquoi se priver? Désormais, il est parfaitement bien vu de mentionner à nos hôtes que nous avons une façon inusité mais très saine de nous alimenter, et qui surtout constitue le summum de la simplicité. Viande et légumes, rien de plus. Il est aussi acceptable de demander ce qu’il y aura au menu, ou, à la rigueur, d’offrir d’apporter un plat.

Et puis, qu’est-ce qui est le plus important, le fait de manger ou la joie de se retrouver entre amis? Trop d’emphase est souvent mise sur les quantités de nourriture qui semblent désormais obligatoire de servir lorsqu’on reçoit des des invités. Les nombreuses émissions de télé, les livres de recettes qui inondent le marché et les multiples magazines qui abondent aussi dans ce sens nous font parfois perdre de vue le fait que non, la qualité d’une rencontre ou d’une sortie ne dépend pas uniquement de la bouffe qui nous sera servie.

lundi 20 juillet 2009

Et l'exercice, dans tout ça?

Caveman ne possédait ni vélo, ni patins à roulettes. Il n’avait pour seul moyen de transport que ses deux jambes. Mais il s’en servait constamment. À la merci de son environnement, il devait courir très vite pour échapper au danger, grimper aux arbres lorsque nécessaire, escalader toutes les collines qui se dressaient sur son chemin. Bien entendu, il ne faisait pas de jogging, ne participait pas au Tour de France, ni ne faisait d'exercice dans le simple but de «s'entrainer».

Par contre, la chasse et la cueillette exigeaient, tant des hommes que des femmes, de parcourir de longues distances avant de trouver de quoi manger, ou pour ramasser du bois, puis de le ramener au camp. Dans un cas comme dans l’autre, ces randonnées se faisaient en portant de lourdes charges. Une fois repus, le seul loisir de Caveman et de ses compagnons était la danse, le soir, au coin du feu.

De nos jours, plus rien de tout cela n’est nécessaire. Il suffit de se rendre au marché (en voiture), d’arpenter quelques allées où tout est à portée de main (en poussant un chariot sur roulettes), et de charger les sacs dans la voiture, ce qui ne prend que quelques minutes. À la fin de nos journées surchargées, nos loisirs se résument souvent à regarder la télé ou à surfer sur internet.

Mais puisque notre système n’a pas changé d’un point de vue biologique, comment recréer les activités de Caveman et les incorporer dans notre vie de tous les jours?






L’entraineur Mark Sisson, un expert du mode de vie paléolithique, recommande entre autres :
- de bouger beaucoup, mais à un rythme soutenu, pas trop rapide, donc de privilégier la marche, prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur, etc.
- de courir à toute vitesse, mais pendant de très courts laps de temps, ou encore monter les marches à toute vitesse sans raison particulière.
- de porter de lourdes charges ou encore de favoriser la musculation avec des charges maximales - de chercher les occasions de s’amuser qui requièrent un niveau d’activité physique soutenu (randonnée, danse, jardinage).
Il n’est pas nécessaire pour tout ça d’aller s’abonner au gym. Suffit simplement de faire un choix conscient pour incorporer les activités à notre vie de tous les jours, de doser les efforts, et surtout, d’y prendre plaisir.

vendredi 10 juillet 2009

Non, ce n’est pas nécessairement mauvais pour la planète...

Lorsque je décris les principes de l’alimentation paléolithique aux sceptiques, le commentaire qui revient le plus souvent est celui du coût planétaire. En effet, on parle beaucoup de la quantité de forêts qui ont été rasées au profit de la culture de céréales destinées à nourrir le bétail : «Si tout le monde se mettait à consommer de la viande comme les hommes de cavernes, les océans seraient vides et la planète ne pourrait suffire aux besoins de l’élevage».

Mais regardons-y de plus près.

Lorsque Caveman rentre de la chasse avec une prise, peu importe sa taille, celle-ci se voit partagée entre tous les habitants de la communauté. Il est donc logique de conclure que chacun n’aura pas droit à un beau gros steak de 16 onces. Grâce aux trouvailles des archéologues, on sait aussi que les abats étaient des morceaux particulièrement prisés, et que les os étaient craqués pour en extraire la moelle bien grasse. Même la peau était souvent grillée et consommée, également pour sa teneur en graisse. On peut dès lors affirmer sans hésiter qu’une fois le repas fini, il ne restait plus rien sur la carcasse. Donc, contrairement à Modernman, on ne prenait pas seulement les plus beaux morceaux, pour ensuite jeter le reste.

Même choses pour la cueillette : lorsque Cavewoman allait chercher des fruits et des noix (non, je ne veux pas tomber dans les stéréotypes, mais c’était les hommes qui chassaient et les femmes qui cueillaient, c’est ainsi), elle ne prenait uniquement que ce que ses compagnons étaient en mesure de consommer à court terme - pas question de tout ramasser sans discernement pour trier plus tard ni pour jeter ce qui se gâtait au bout de trois jours. Et elle cueillait ce qui était jugé mangeable, pas seulement les fruits parfaits et sans tares comme ceux qu’on voit sur les tablettes de nos supermarchés modernes.

En somme, le problème auquel fait face notre planète en ce moment n’en est pas un de consommation, bien plutôt de surconsommation, et surtout de gaspillage. Si vous en avez l’occasion, allez visiter une usine de transformation des aliments, peu importe laquelle. Vous serez à même de constater combien de pelures sont jetés (pommes, poires, pêches) pour la mise en conserve, quels morceaux de viande restent sur les os lors de la séparation mécanique. Sinon, promenez-vous un moment dans les ruelles derrière les supermarchés : vous y verrez des tonnes de victuailles laissées pour compte simplement parce qu’elles n’étaient pas esthétiquement parfaites.

Et puis, une réduction de la consommation ne ferait que le plus grand bien à plusieurs. On sait qu’un adulte de taille moyenne a besoin de 2000 à 2500 calories par jour. Regardez un peu autour de vous : combien de vos proches se limitent à ce chiffre? On peut sans effort consommer davantage en un seul repas. Ce n’est plus un secret que la plupart des nord-américains affichent un surplus de poids, sans compter ceux qui passent des heures au gym pour brûler les calories en excès. Ne serait-il pas plus facile de simplement limiter notre consommation?

En fait, la plupart des gens qui se convertissent à l’alimentation paléolithique rapportent une baisse significative de leur appétit à partir du moment où ils excluent les céréales de leur alimentation. Quelques onces de viande par jour suffisent amplement. Comparez une tranche de pain avec une tranche de viande de même dimension (épaisseur, longueur, largeur). Laquelle sera plus rassasiante, croyez-vous? La tranche de pain ne sera qu’un prélude à votre repas. La tranche de viande SERA votre repas.

Oui, l’agriculture demande de grands champs et beaucoup de ressources. Mais faut-il vraiment nourrir le bétail aux céréales? Et si les humains cessaient eux-mêmes de consommer des céréales, ça ne laisserait que plus de place pour les pâturages verdoyants.

lundi 29 juin 2009

Naturellement low carb

Depuis quelques années, on entend beaucoup parler des diètes à faible teneur en glucides («low carb»), telles que Atkins, South Beach, Juste Milieu ou Zone, etc. Plusieurs les décrient comme étant nocives, puisqu’elles prônent le retrait – ou du moins une réduction drastique - des produits céréaliers, qui selon eux seraient essentiels à une bonne santé. De la même façon, le fait de favoriser un apport plus élevé en protéines et en gras animaux en fait sourciller plus d’un.

Pourtant, le genre humain a évolué pendant la plus grande partie de son histoire sans consommer de céréales. L’alimentation paléolithique limite la quantité de glucides à celle contenue dans les fruits et quelques légumes, de même que les noix et les graines. Que demander de plus?

Non, le corps humain n’a pas besoin des apports massifs de glucides que lui apportent le blé, l’avoine, le maïs, etc. Les autres végétaux lui suffisent amplement. En fait, on commence dans certains milieux à se questionner sérieusement sur l’innocuité des céréales. La plupart font monter la glycémie de façon soudaine, ce qui entraine à son tour une élévation de la sécrétion d’insuline : un effet que Caveman n’a jamais subi et pour lequel le corps humain n'a pas eu le temps de s'adapter.

Caveman consommait par contre de la viande, de la volaille, du poisson et des œufs. Autant qu'il pouvait en trouver (ou en attraper, c'est selon), puisqu'il s'agissait de sources beaucoup plus denses en calories. Si vraiment ces produits étaient nocifs pour l’humain, il y a longtemps que notre race se serait éteinte…

vendredi 19 juin 2009

Et on boit quoi avec ça?

Caveman se leva de bon matin et partit dans les bois à la recherche de quelque chose à se mettre sous la dent. C’était la fin de l’été et plusieurs des animaux avaient déjà commencé leur migration saisonnière. Bientôt, il serait également temps pour Caveman et sa tribu de lever le camp et faire de même, mais tant qu’il resterait de la nourriture à proximité, pourquoi se presser?

En arrivant dans une clairière, Caveman vit un énorme pommier sauvage qui se dressait devant lui. L’eau lui vint immédiatement à la bouche. Malheureusement, l’arbre ne portait plus de fruits. Il restait à peine une douzaine de pommes sur le sol, la plupart ayant commencé à se gâter et à dégager ce que les générations futures viendraient à appeler «une odeur de vinasse».

Mais Caveman avait faim, et il se pensa tout de suite : «grok rousnok grinsh frrk frrk» (traduction libre : «diantre, bien que légèrement fermentés, ces fruits sont tout de même toujours aussi nourrissants!»). Quelques minutes plus tard, il avait déjà tout bouffé.

Caveman reprit le chemin de son campement, la tête dans les nuages, titubant légèrement sous l’effet de l’alcool que lui avaient fourni les fruits. «Yark grounsh fraig schnat» (ou : «on devrait laisser les fruits fermenter plus souvent…»), pensa-t-il.

Pendant ce temps, Cavewoman était partie de son côté à la recherche de quelques noix, histoire d’ajouter un peu de croquant au menu de sa famille. Mais la route était longue et elle avait soif. Les ruisseaux qu’elle croisait étaient pratiquement taris en cette fin d’été.

Quelques heures plus tard, déjà sur le chemin du retour avec sa poche chargée de glands et de noisettes, sa gorge était devenue si sèche qu’elle commença à la faire souffrir terriblement.

C’est alors qu’elle vit une large flaque d’eau qui s’était formée au creux d’une roche, apportée de la dernière pluie, à l’ombre d’un gros arbre qui en avait empêché l’évaporation. Oh, il y avait bien quelques feuilles de l’arbre qui étaient tombées dans la flaque d’eau et l’avaient teintée d’une couleur brunâtre, mais tant pis! «Grishnash grucken slork!» (J’ai tellement soif que je boirais de l’eau sale!). Et puis, elle savait que les feuilles de cet arbre étaient comestibles. Elles étaient même délicieuses, au printemps, alors que les pousses étaient encore toutes jeunes.

Elle s’accroupit donc, approcha ses lèvres de la flaque d’eau et aspira goulûment. Une fois sa soif étanchée, Cavewoman ne put que se rendre à l’évidence : infusée de cette façon, c’était encore meilleur que de l’eau plate!

mardi 16 juin 2009

L’ABC de l’alimentation paléolithique: par où commencer?

La conversion à l’alimentation paléolithique exige souvent un bouleversement des habitudes établies, et des idées préconçues qui ont fait leur chemin depuis des années. Tout comme moi, plusieurs font le saut rapidement et brusquement, alors que d’autres choisissent d’apporter des changements plus graduellement. À chacun sa façon. Voici quelques trucs pour faciliter votre expérience :

Le petit déjeuner est possiblement le moment le plus problématique pour ceux qui désirent se convertir à l’alimentation paléolithique. Entre la tranche de pain, le bol de céréales, le petit pot de yogourt et le morceau de fromage, l’image standard de ce qui devrait constituer le premier repas de la journée détonne désormais étrangement et plusieurs se retrouvent pris au dépourvu.

Certains se réjouiront à l’idée de s’empiffrer d’œufs et de bacon. Jusqu’à ce qu’on leur fasse remarquer que le bacon est une viande transformée et ne faisait pas partie du quotidien de Caveman. Idem pour le jambon.

Que reste-t-il alors?

D’abord, les œufs, bien sûr. Ces derniers ont repris leur bonne réputation après avoir été mis à l’index pendant quelques années, mais plusieurs personnes demeurent sceptiques quant à leur innocuité. Devrions-nous en limiter la consommation? Pas du tout. L’œuf est un aliment quasi complet en soi (rappelez-vous : l’œuf sert à former un petit être vivant). Il n’y a donc aucun problème à consommer un, deux, ou même trois œufs par jour.

Ajoutez un peu de viande : un petit morceau du rôti ou du poulet de la veille, coupé en fines lamelles, s’insère très bien dans une omelette. Sinon, si vous connaissez un boucher fiable qui fait sa propre saucisse sans additifs et sans chapelure, ou alors des cretons faits maison, ça peut parfaitement convenir. Une tranche de pain de viande, toujours sans chapelure ajoutée, grillée dans un poêlon, fait aussi l’affaire.

Pour ceux qui préfèrent manger plus légèrement, des tranches de bananes garnies de beurre de noix (amandes ou noisettes, mais pas des arachides qui ne sont pas vraiment des noix et qui n’étaient pas consommées à l’époque) sont aussi nourrissantes. Quelques graines de sésame, tournesol, citrouille et/ou lin, moulues au moulin à café et mélangées à une banane écrasée forment aussi un délicieux et onctueux pouding.

Côté fruits, mieux vaut y aller avec parcimonie : ils contiennent des sucres qui peuvent fournir de l’énergie sur le moment, mais qui entraînent un coup de barre garanti à peine quelques heures plus tard. Même chose pour les jus. L’ajout de noix et/ou de graines peut aider à retarder cet effet, en plus d’être source de bons éléments nutritifs. Favorisez les noix dans leur écale, qui sont évidemment plus fraiches (les noix déjà écalées peuvent rancir plus vite).

Pour le lunch et le souper, rien de plus simple : viande, volaille ou poisson avec des légumes (cuits ou en salade). Pour éviter de sombrer dans la monotonie, soyez téméraires et n’hésitez pas à mettre au menu le gibier, le lapin, la pintade, et toutes les autres viandes que l’on mange rarement. Variez les modes de cuisson : grillé, au four, poché, bref tout sauf la friture.

Même chose pour les fruits et légumes. Trouvez-vous une bonne fruiterie et allez furetez dans cette allée que nous ne visitez jamais. Les courges, papayes, rappini, litchis, bok choi, caramboles, etc. gagnent à être connus.

Surtout, rappelez-vous : manger de la viande ne signifie pas se taper un gros steak de 16 onces tous les jours. Il suffit de peu pour répondre à nos besoins. L’important est de toujours choisir des produits non transformés. Avec le temps, votre appétit s’amenuisera et vous verrez qu’il sera beaucoup plus facile de le satisfaire.


Le régime de l'homme des cavernes

dimanche 14 juin 2009

La rançon du progrès: obésité et diabète

Dans les années qui ont suivi la Deuxième Guerre mondiale, les femmes se partageaient un secret pour garder leur taille : la diète des «4 P et 3 S» (pas de pain, de pâtes, de patates ni de pâtisseries; pas de sel, de sucre ni de sauce). Alors que la grossesse était encore un sujet tabou dans certaines familles, on excusait les rondeurs de la future mère en clamant bien fort qu’elle avait « mangé trop de patates.» Les féculents, c’était connu, étaient la principale cause du gain de poids.
Et les gens réussissaient à rester minces sans autre effort. À preuve, prenez un moment pour sortir vos vieilles photos de famille, les noces de vos grands-parents, les diapositives de l’EXPO 67 et des Jeux olympiques de 1976. Combien y comptez-vous de gens en surpoids? De même, le diabète de type 2, lorsqu’il survenait, était limité aux personnes plus âgées. Aucun Nautilus ni Énergie Cardio dans le paysage. Le vélo et le patin à roulettes étaient réservés aux enfants.

Dans les années 70, les personnes de 350-400 lb étaient encore rares. On restait bouche bée devant la « grosse madame du Parc Belmont ». Aujourd’hui, on passerait à côté sans même se retourner. Notre société a collectivement pris de l’ampleur. Le taux d’obésité et de diabète de type 2 ont augmenté de façon exponentielle, et ces maladies atteignent désormais des gens de plus en plus jeunes.

Que c’est-il passé pour qu’on en arrive à ce point?

Vers 1977, le gouvernement américain nous a servi des recommandations visant à améliorer notre santé cardiaque : réduisez votre consommation de gras animal, mangez plus de glucides. Le seul problème est que ces recommandations étaient basées sur des données erronées. En effet, AUCUNE étude n’avait encore démontré que le cholestérol et le gras animal étaient les principales causes des maladies cardiaques (et à ce jour, croyez-le ou non, on ne l’a toujours pas démontré).

Trente ans plus tard, l’incidence de ces maladies demeure la même, malgré le fait que la société ait vu déferler une vague sans précédent de produits allégés, sans gras, sans cholestérol. Car tout le monde s’est jeté dessus sans discernement, simplement parce que c’était «santé» alors que, de leur côté, la viande et les œufs étaient bannis. Difficile maintenant de trouver du yogourt fait de lait entier. Les versions légères ont la cote. Sur les biscuits, muffins, collations, etc., on appose l’étiquette « sans gras, sans cholestérol » et les consommateurs s’en régalent. Même les emballages de guimauves portent parfois cette mention!

Et que dire de cette prolifération de gymnases, de ces incessantes campagnes et émissions de télé encourageant petits et grands à faire de l’exercice? Jamais notre société n’a été si active. Ni si grosse. Ni si affamée.

Car, de toute évidence, personne n'avait songé que la diminution de gras dans l’alimentation des humains, couplée à une augmentation de glucides, amène l’hyperinsulinémie, le stockage des triglycérides sous forme de tissu adipeux, un gain de poids, un appétit insatiable, la résistance à l'insuline et tout ce qui s'ensuit.

Non, on continue de nous répéter d’éviter le gras, d’encourager les gens à consommer plus de grains entiers, de leur suggérer de faire plus d'exercice, et on les laisse croire que c'est de leur faute s'ils ne perdent pas de poids. Sans compter que tous ces aliments que l'on nous offre n’ont rien à voir avec ce que notre corps a besoin pour se nourrir adéquatement.

Par contre, en se convertissant à l’alimentation paléolithique, la glycémie et le niveau d’insuline sanguin se maintiennent à des taux constants, l’appétit diminue de beaucoup, et la perte de poids vient tout naturellement puisque le corps retrouve enfin les aliments avec lesquels il a évolué, sans que notre niveau d’énergie n’en décroisse pour autant. Aucun risque de carence, puisqu’on y puise tous les éléments nutritifs essentiels.

Alors, devrions-nous cesser d’écouter les recommandations qui nous entrainent de plus en plus loin de ce qui est naturel pour nous – car il est plus qu’évident que ça ne marche pas - ou simplement retourner vers nos racines?


Mincir avec l'alimentation paléolithique
Régime diabétique: les leçons du régime paléolithique
Le régime de Cro-Magnon

mercredi 10 juin 2009

L’alimentation paléolithique et les maladies auto-immunes

Dans son livre L’Alimentation ou la troisième médecine, le docteur Jean Seignalet (1936-2003) décrit ce qui, selon lui, serait l’origine de plusieurs maladies auto-immunes, tel que le lupus, la sclérose en plaques, l’arthrite rhumatoïde, et bien d’autres.

Seignalet, immunologue, directeur du laboratoire d’histocompatibilité de l’hôpital de Montpellier, pionnier des transplantations rénales, explique comment le petit intestin (intestin grêle) serait amené à laisser filtrer des molécules qui normalement ne passent jamais dans la circulation sanguine. Ce sont ces molécules qui déclencheraient la formation d’anticorps. Par la suite, ces anticorps s’attaqueraient aux propres tissus de la personne, d’où l’apparition de la maladie.

Pour Seignalet, il était évident que ce changement de perméabilité de l’intestin grêle était dans la plupart des cas causé par deux éléments de notre alimentation : le gluten contenu dans plusieurs céréales, et le lactose du lait.


Le fait que l’humain ait évolué sans consommer ni l’un, ni l’autre, est encore une fois mis de l’avant.

De ce fait, le régime préconisé par Seignalet (le régime hypotoxique) et qui à son avis démontre d’énormes bénéfices, est basé sur les deux mêmes piliers qui forment la base de l’alimentation paléolithique : l’importance du retrait des produits laitiers et des produits céréaliers. De plus, Seignalet encourageait ses patients à manger des aliments le plus souvent possible crus, ou sinon cuits à moins de 110°C (ou 250°F).


Il va sans dire que les aliments issus de l'industrie sont carrément à proscrire.

En France, le régime Seignalet est un mode de vie pour la plupart des gens qui l'ont essayé et en ont profité. Des livres de recettes et des guides pratiques pour faciliter son application sont également disponibles en français.

Liens:
Docteur Jean Seignalet
Site officiel de l'Association Jean Seignalet
L'alimentation hypotoxique (Régime Seignalet)
Le blé, cause de diabète

lundi 8 juin 2009

Les experts de l'alimentation paléo (voir liens colonne de droite)

On lie bien naturellement nutrition et nutritionnistes. Curieusement, l'alimentation paléolithique est cependant l'affaire des archéologues, des anthropologues et bien entendu des paléontologues.

Plusieurs domaines scientifiques évoluent en parallèle, sans jamais se recouper. Nutrition et anthropologie ne font pas exception à cette règle et se retrouvent désormais à une trop grande distance l'une de l'autre. Pourtant, la première aurait beaucoup à apprendre de la seconde.

Plutôt que de tenter de jeter le blame sur la restauration rapide et les changements alimentaires et comportementaux de ces dernières années, les nutritionnistes reconsidéreraient probablement leur approche si seulement ils se donnaient la peine de fouiller un peu plus loin dans le passé du genre humain.

Loren Cordain est Professeur au Département des sciences de la santé et de l'exercice à l'Université de l'Etat du Colorado. Il est l’un des chefs de file de l’alimentation paléolithique aux États-Unis, et auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet, dont le traitement de l’acné par le biais de l’alimentation paléo, ainsi que l’alimentation paléo adaptée aux athlètes.
Loren Cordain


Jean-Denis Vigne est archéozoologue et néolithicien, et directeur de recherches au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) de France, spécialisé en sociétés, pratiques et environnements. Il est également directeur au Muséum national d’Histoire naturelle, à Paris. Son domaine de recherche comprend entre autres les sociétés de la Préhistoire récente et leurs relations naturelles, le peuplement humain néolithique des îles méditerranéennes, ainsi que l’évolution des techniques et des pratiques d'acquisition, de transformation et d'utilisation des ressources d'origine animale au Néolithique.
Jean-Denis Vigne (entrevue 1)
Jean-Denis Vigne (entrevue 2)


Thierry Souccar est un journaliste scientifique français, auteur et éditeur d'ouvrages sur les thèmes de la santé, la longévité et la nutrition. Il est l’auteur, entre autres, du livre Le régime préhistorique.
Thierry Souccar
Editions Thierry Souccar


Mon expérience paléo

J’ai entendu parler pour la première fois de l’alimentation paléolithique le 19 mai 2007. Les principes de base m’ont semblé tellement logiques que j’ai tout de suite décidé d’en faire l’essai pour un mois. Par coïncidence, j’avais réservé un séjour de deux nuits dans un spa où les repas étaient fournis pour la fin de semaine suivante. L’occasion était trop belle pour la laisser passer : trois buffets par jour, rien à planifier ni à préparer, que demander de mieux?

Le premier matin, mon petit déjeuner se limite à deux œufs, un peu de viande, quelques fruits. Étonnamment, je suis vite rassasiée. À l’heure du lunch, même si je n’ai pas vraiment faim, je me sers encore un peu de viande et des légumes. Je passe sans m’arrêter devant les salades de pâtes, de pommes de terre et de coucous.

Premier constat : l’appétit qui me tenaillait quasi constamment depuis des années semble m’avoir quittée, car même à l’heure du souper je dois admettre que je n’ai toujours pas faim. Tant mieux, puisque devant moi s’étale une longue table chargée de desserts sucrés (gâteau au fromage, pâtisseries, etc.) et de beaux fromages. Je me contente de la salade de fruits et je ne me sens aucunement privée.

Deuxième effet : le lendemain matin, je m’aperçois que j’ai dormi d’un sommeil profond et réparateur, mais puisque j’avais passé la journée précédente à me faire masser et dorloter, je me retiens de sauter trop vite aux conclusions.

Au moment de retourner chez moi, je me sens en pleine forme et complètement relaxée. Au bout deux semaines, mes collègues commencent à remarquer des changements : j’ai le teint plus clair, les yeux plus vifs. Sans compter que j’ai perdu quatre livres, toujours sans avoir faim. Et, comme au tout début, je continue de tomber comme une poche à l’heure du coucher, pour dormir profondément jusqu’au matin.

Mon sac à lunch pèse désormais une tonne, chargé des restes de viande de la veille, auxquels j’ajoute des fruits et des légumes. Je garde une jarre pleine de noix sur mon bureau. Au lieu des 5-10 fruits et légumes quotidiens recommandés, je monte la dose à 12-15. Je vois les gens autour de moi se rabattre sur les sandwiches, pizza, muffins, etc., mais je ne me sens même pas tentée.


Je m’informe sur internet, pour apprendre que l’alimentation paléo n’est nullement décriée par les nutritionnistes puisqu’elle correspond à ce les hommes consomment depuis toujours et qu’elle est complète en soi. Quelqu’un émet des réserves quant à sa monotonie et au risque de sombrer dans l’excès par effet de rebond, mais, de mon côté, je découvre ou redécouvre de nouveaux fruits et légumes, je prends plaisir au goût des aliments non altérés. En évitant tout ce qui est transformé, tout ce qui vient dans une boite, un emballage, ou qui montre une liste d’ingrédients, il me semble que j’aide encore mieux l’environnement.

Au bout d’un mois, je dois me rendre en Argentine pour le travail. Une fois sur place, je suis surprise de voir que les menus des restaurants offrent principalement de la viande grillée, servie seule dans une assiette. Les légumes doivent être commandés à part. Les desserts sont quasi inexistants. C’est un paradis paléo : la viande est délicieuse et servie à profusion. Au retour, je m’aperçois que je n’ai pas pris une seule livre, même si j’ai parfois mangé à me défoncer l’estomac.

Au terme de ce mois d’essai, je décide que l’alimentation paléo sera ma façon de vivre désormais. Je continue de servir des hamburgers à mes enfants, mais je mange les miens enveloppés dans une feuille de laitue plutôt qu’un petit pain. La majorité de mon épicerie est achetée à la fruiterie. Bientôt je ne me promène presque plus dans les allées des supermarchés, puisque la boucherie, la poissonnerie et la section des noix en vrac sont presque toujours en périphérie. Autrefois, mon frigo était vide et mon garde-manger était plein. Aujourd’hui, c’est le contraire. Si j’étais célibataire et sans enfant, je pourrais sans problème dire adieu aux céréales matinales, aux tortellinis congelés et aux 16-packs de yogourt. Mais ce n’est pas facile de convertir mon petit monde, surtout quand notre progéniture se fait expliquer à l’école que le lait et le pain sont TELLEMENT importants…

L’été se termine sur une perte de poids de près de 15 livres, même si ce n’était pas le but visé. Il m’arrive de dévier à quelques reprises, mais sans jamais tomber dans l’excès. Ces rares occasions me servent plutôt à me rappeler que je ne manque rien : je ne peux plus regarder un plat de pâtes sans trouver que ça ressemble à de la colle, et le pain que je mange occasionnellement goûte le carton.

Mangez comme vos ancêtres... pour éviter d'aller les rejoindre trop tôt

L’être humain (Homo sapiens) a évolué sur près de trois millions d’années sans consommer de produits laitiers ni de produits céréaliers. Encore moins de ces produits modifiés, manufacturés, industriels, que l'on retrouve à profusion sur les tablettes des supermarchés.

À l’époque des hommes des cavernes et jusqu’à assez récemment, on ne mangeait que des produits frais ou séchés, le plus souvent crus. Seuls les bébés buvaient le lait de leur mère pendant les toutes premières années de vie. Après le sevrage et en l’absence de bétail, il était impossible de se procurer du lait animal. Il n’y avait aucune agriculture, donc aucune céréale au menu.


En fait, beaucoup de produits que nous consommons aujourd’hui (pommes de terre, fèves, arachides et autres aliments indigestes à l’état cru) ne faisaient pas non plus partie de ce menu ancestral. «Caveman» était un chasseur-cueilleur et ne mangeait que ce qu’il pouvait attraper ou trouver : viande, poisson, œufs, fruits, légumes et noix. Plusieurs tribus qui vivent encore en marge de la civilisation (il y en aurait environ 80 en Afrique, en Amazonie et en Nouvelle-Guinée) continuent de se nourrir de cette façon. Pas de pain, de lait, de riz, de yogourt, de gruau, de barres tendres, de fromage, de Corn Flakes, de poudings, de muffins, de biscuits ni de tous ces aliments qui font le quotidien de «Modernman».

Pourtant, depuis la nuit des temps, Homo sapiens a survécu. Il vivait même très bien. Selon les archéologues, les anthropologues et les paléontologues, «Caveman» était grand, robuste et avait des dents parfaites. L’espérance de vie était limitée, mais plus en raison des périls de la chasse et des guerres de clan que par carence alimentaire.

Puis, sont survenus la sédentarisation et les débuts de l’agriculture. Le premier effet a été l’apparition de la carie dentaire et d’autres maladies jusque-là inconnues ou très rares. En quelques générations à peine, la taille des humains s’est mise à diminuer.

Sur la grande échelle de l’évolution, l’agriculture est récente. Elle a débuté il y a environ 10,000 dans la région du «croissant fertile» (le Moyen-Orient). Pour nos ancêtres de l’Europe de l’Ouest, elle est apparue il y a environ 5,000. Elle a pris naissance au moment où les peuples ont dû apprendre à composer les saisons de disette (saison froide dans le nord, saison sèche dans les pays chauds). Au départ, elle ne servait qu’à engranger des réserves pour pallier le manque occasionnel. Si les produits frais (gibier, fruits) étaient disponibles, personne n’avait d’intérêt pour les céréales.

Le corps humain, pendant ce temps, n’a pratiquement pas changé et le bagage génétique de Modernman est 99,9% identique à celui de Caveman. À preuve, 75% de la population mondiale est intolérante au lactose et ne consomme pas de produits laitiers. Le gluten des céréales cause bien des problèmes à bien des gens, même si la plupart l’ignorent.

Aujourd’hui pourtant, à en croire nos gouvernements, il serait essentiel de prendre au moins deux portions de produits laitiers et cinq ou six portions de produits céréaliers tous les jours. Trouvez l’erreur…






Ce que mangeaient les hommes des cavernes:
- Viandes, volailles, gibier, poissons et oeufs (donc tout sauf les produits transformés telle que la charcuterie)
- Tous les légumes sauf ceux qui sont indigestes à l'état cru (pas de pommes de terre, de fèves, ni de légumineuses).
- Tous les fruits sans exception
- Toutes les noix (amandes, grenoble, noisettes etc. et les graines (tournesol, sésame, citrouille, etc), sauf les arachides et les noix d'acajou qui sont dans une classe à part et doivent être manipulées pour devenir comestibles.
Le tout dans tenir compte des quantités - il suffit de se fier à notre appétit.

À retirer de notre alimentation:
- Tous les produits issus de la transformation (qui viennent dans une boite, un pot, un emballage ou un sac montrant une liste d'ingrédients dont certains sont chimiques)
- Tous les produits céréaliers (pain, pâtes, riz, gruau, et autres céréales, de même que les produits qui en contiennent comme les pâtisseries, barres tendres, muffins, etc.)
- Tous les produits laitiers (lait, yogourt, fromage, beurre et crème)
- Tous les aliments qui n'ont été que récemment ajoutés à notre alimentation et qui ne peuvent être consommés à l'état cru: pommes de terre, arachides, légumineuses



Liens:
La Nutrition.fr
Article du Docteur Bruno Mercier
Régime paléolithique
Science et avenir, mai 2001
Echo.form
Nouvelle Société Française d'Athérosclérose
BioInfo (à partir de la p.4)