vendredi 19 juin 2009

Et on boit quoi avec ça?

Caveman se leva de bon matin et partit dans les bois à la recherche de quelque chose à se mettre sous la dent. C’était la fin de l’été et plusieurs des animaux avaient déjà commencé leur migration saisonnière. Bientôt, il serait également temps pour Caveman et sa tribu de lever le camp et faire de même, mais tant qu’il resterait de la nourriture à proximité, pourquoi se presser?

En arrivant dans une clairière, Caveman vit un énorme pommier sauvage qui se dressait devant lui. L’eau lui vint immédiatement à la bouche. Malheureusement, l’arbre ne portait plus de fruits. Il restait à peine une douzaine de pommes sur le sol, la plupart ayant commencé à se gâter et à dégager ce que les générations futures viendraient à appeler «une odeur de vinasse».

Mais Caveman avait faim, et il se pensa tout de suite : «grok rousnok grinsh frrk frrk» (traduction libre : «diantre, bien que légèrement fermentés, ces fruits sont tout de même toujours aussi nourrissants!»). Quelques minutes plus tard, il avait déjà tout bouffé.

Caveman reprit le chemin de son campement, la tête dans les nuages, titubant légèrement sous l’effet de l’alcool que lui avaient fourni les fruits. «Yark grounsh fraig schnat» (ou : «on devrait laisser les fruits fermenter plus souvent…»), pensa-t-il.

Pendant ce temps, Cavewoman était partie de son côté à la recherche de quelques noix, histoire d’ajouter un peu de croquant au menu de sa famille. Mais la route était longue et elle avait soif. Les ruisseaux qu’elle croisait étaient pratiquement taris en cette fin d’été.

Quelques heures plus tard, déjà sur le chemin du retour avec sa poche chargée de glands et de noisettes, sa gorge était devenue si sèche qu’elle commença à la faire souffrir terriblement.

C’est alors qu’elle vit une large flaque d’eau qui s’était formée au creux d’une roche, apportée de la dernière pluie, à l’ombre d’un gros arbre qui en avait empêché l’évaporation. Oh, il y avait bien quelques feuilles de l’arbre qui étaient tombées dans la flaque d’eau et l’avaient teintée d’une couleur brunâtre, mais tant pis! «Grishnash grucken slork!» (J’ai tellement soif que je boirais de l’eau sale!). Et puis, elle savait que les feuilles de cet arbre étaient comestibles. Elles étaient même délicieuses, au printemps, alors que les pousses étaient encore toutes jeunes.

Elle s’accroupit donc, approcha ses lèvres de la flaque d’eau et aspira goulûment. Une fois sa soif étanchée, Cavewoman ne put que se rendre à l’évidence : infusée de cette façon, c’était encore meilleur que de l’eau plate!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire