dimanche 14 juin 2009

La rançon du progrès: obésité et diabète

Dans les années qui ont suivi la Deuxième Guerre mondiale, les femmes se partageaient un secret pour garder leur taille : la diète des «4 P et 3 S» (pas de pain, de pâtes, de patates ni de pâtisseries; pas de sel, de sucre ni de sauce). Alors que la grossesse était encore un sujet tabou dans certaines familles, on excusait les rondeurs de la future mère en clamant bien fort qu’elle avait « mangé trop de patates.» Les féculents, c’était connu, étaient la principale cause du gain de poids.
Et les gens réussissaient à rester minces sans autre effort. À preuve, prenez un moment pour sortir vos vieilles photos de famille, les noces de vos grands-parents, les diapositives de l’EXPO 67 et des Jeux olympiques de 1976. Combien y comptez-vous de gens en surpoids? De même, le diabète de type 2, lorsqu’il survenait, était limité aux personnes plus âgées. Aucun Nautilus ni Énergie Cardio dans le paysage. Le vélo et le patin à roulettes étaient réservés aux enfants.

Dans les années 70, les personnes de 350-400 lb étaient encore rares. On restait bouche bée devant la « grosse madame du Parc Belmont ». Aujourd’hui, on passerait à côté sans même se retourner. Notre société a collectivement pris de l’ampleur. Le taux d’obésité et de diabète de type 2 ont augmenté de façon exponentielle, et ces maladies atteignent désormais des gens de plus en plus jeunes.

Que c’est-il passé pour qu’on en arrive à ce point?

Vers 1977, le gouvernement américain nous a servi des recommandations visant à améliorer notre santé cardiaque : réduisez votre consommation de gras animal, mangez plus de glucides. Le seul problème est que ces recommandations étaient basées sur des données erronées. En effet, AUCUNE étude n’avait encore démontré que le cholestérol et le gras animal étaient les principales causes des maladies cardiaques (et à ce jour, croyez-le ou non, on ne l’a toujours pas démontré).

Trente ans plus tard, l’incidence de ces maladies demeure la même, malgré le fait que la société ait vu déferler une vague sans précédent de produits allégés, sans gras, sans cholestérol. Car tout le monde s’est jeté dessus sans discernement, simplement parce que c’était «santé» alors que, de leur côté, la viande et les œufs étaient bannis. Difficile maintenant de trouver du yogourt fait de lait entier. Les versions légères ont la cote. Sur les biscuits, muffins, collations, etc., on appose l’étiquette « sans gras, sans cholestérol » et les consommateurs s’en régalent. Même les emballages de guimauves portent parfois cette mention!

Et que dire de cette prolifération de gymnases, de ces incessantes campagnes et émissions de télé encourageant petits et grands à faire de l’exercice? Jamais notre société n’a été si active. Ni si grosse. Ni si affamée.

Car, de toute évidence, personne n'avait songé que la diminution de gras dans l’alimentation des humains, couplée à une augmentation de glucides, amène l’hyperinsulinémie, le stockage des triglycérides sous forme de tissu adipeux, un gain de poids, un appétit insatiable, la résistance à l'insuline et tout ce qui s'ensuit.

Non, on continue de nous répéter d’éviter le gras, d’encourager les gens à consommer plus de grains entiers, de leur suggérer de faire plus d'exercice, et on les laisse croire que c'est de leur faute s'ils ne perdent pas de poids. Sans compter que tous ces aliments que l'on nous offre n’ont rien à voir avec ce que notre corps a besoin pour se nourrir adéquatement.

Par contre, en se convertissant à l’alimentation paléolithique, la glycémie et le niveau d’insuline sanguin se maintiennent à des taux constants, l’appétit diminue de beaucoup, et la perte de poids vient tout naturellement puisque le corps retrouve enfin les aliments avec lesquels il a évolué, sans que notre niveau d’énergie n’en décroisse pour autant. Aucun risque de carence, puisqu’on y puise tous les éléments nutritifs essentiels.

Alors, devrions-nous cesser d’écouter les recommandations qui nous entrainent de plus en plus loin de ce qui est naturel pour nous – car il est plus qu’évident que ça ne marche pas - ou simplement retourner vers nos racines?


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