mardi 16 juin 2009

L’ABC de l’alimentation paléolithique: par où commencer?

La conversion à l’alimentation paléolithique exige souvent un bouleversement des habitudes établies, et des idées préconçues qui ont fait leur chemin depuis des années. Tout comme moi, plusieurs font le saut rapidement et brusquement, alors que d’autres choisissent d’apporter des changements plus graduellement. À chacun sa façon. Voici quelques trucs pour faciliter votre expérience :

Le petit déjeuner est possiblement le moment le plus problématique pour ceux qui désirent se convertir à l’alimentation paléolithique. Entre la tranche de pain, le bol de céréales, le petit pot de yogourt et le morceau de fromage, l’image standard de ce qui devrait constituer le premier repas de la journée détonne désormais étrangement et plusieurs se retrouvent pris au dépourvu.

Certains se réjouiront à l’idée de s’empiffrer d’œufs et de bacon. Jusqu’à ce qu’on leur fasse remarquer que le bacon est une viande transformée et ne faisait pas partie du quotidien de Caveman. Idem pour le jambon.

Que reste-t-il alors?

D’abord, les œufs, bien sûr. Ces derniers ont repris leur bonne réputation après avoir été mis à l’index pendant quelques années, mais plusieurs personnes demeurent sceptiques quant à leur innocuité. Devrions-nous en limiter la consommation? Pas du tout. L’œuf est un aliment quasi complet en soi (rappelez-vous : l’œuf sert à former un petit être vivant). Il n’y a donc aucun problème à consommer un, deux, ou même trois œufs par jour.

Ajoutez un peu de viande : un petit morceau du rôti ou du poulet de la veille, coupé en fines lamelles, s’insère très bien dans une omelette. Sinon, si vous connaissez un boucher fiable qui fait sa propre saucisse sans additifs et sans chapelure, ou alors des cretons faits maison, ça peut parfaitement convenir. Une tranche de pain de viande, toujours sans chapelure ajoutée, grillée dans un poêlon, fait aussi l’affaire.

Pour ceux qui préfèrent manger plus légèrement, des tranches de bananes garnies de beurre de noix (amandes ou noisettes, mais pas des arachides qui ne sont pas vraiment des noix et qui n’étaient pas consommées à l’époque) sont aussi nourrissantes. Quelques graines de sésame, tournesol, citrouille et/ou lin, moulues au moulin à café et mélangées à une banane écrasée forment aussi un délicieux et onctueux pouding.

Côté fruits, mieux vaut y aller avec parcimonie : ils contiennent des sucres qui peuvent fournir de l’énergie sur le moment, mais qui entraînent un coup de barre garanti à peine quelques heures plus tard. Même chose pour les jus. L’ajout de noix et/ou de graines peut aider à retarder cet effet, en plus d’être source de bons éléments nutritifs. Favorisez les noix dans leur écale, qui sont évidemment plus fraiches (les noix déjà écalées peuvent rancir plus vite).

Pour le lunch et le souper, rien de plus simple : viande, volaille ou poisson avec des légumes (cuits ou en salade). Pour éviter de sombrer dans la monotonie, soyez téméraires et n’hésitez pas à mettre au menu le gibier, le lapin, la pintade, et toutes les autres viandes que l’on mange rarement. Variez les modes de cuisson : grillé, au four, poché, bref tout sauf la friture.

Même chose pour les fruits et légumes. Trouvez-vous une bonne fruiterie et allez furetez dans cette allée que nous ne visitez jamais. Les courges, papayes, rappini, litchis, bok choi, caramboles, etc. gagnent à être connus.

Surtout, rappelez-vous : manger de la viande ne signifie pas se taper un gros steak de 16 onces tous les jours. Il suffit de peu pour répondre à nos besoins. L’important est de toujours choisir des produits non transformés. Avec le temps, votre appétit s’amenuisera et vous verrez qu’il sera beaucoup plus facile de le satisfaire.


Le régime de l'homme des cavernes

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